Lundi 16 mars, récit d’une journée particulière…
En l’espace de quelques heures, la terminologie « capital humain » dépasse la simple rhétorique universitaire pour prendre toute sa dimension.
10h30 – Nous décidons collégialement de suspendre notre activité, eu égard aux informations sanitaires et à notre situation. Une décision guidée par le bon sens. Celui de protéger nos équipes au même titre que nos propres familles.
13 h45 – Réunis au complet, les salariés de l’entreprise soutiennent notre décision.
Un moment rare d’émotion collective.
Et les jours d’après…
Aujourd’hui, nous réaffirmons ce choix.
Comme vous, nous avons été soumis à des flots d’injonctions contradictoires. Dont celles de l’état souverain nous enjoignant de reprendre le travail pour la « survie de l’économie ».
Nous ne sommes pas d’accord. L’entreprise et l’économie doivent être au service de ses parties prenantes et, en premier lieu, de ses salariés. Prendre le risque de les « sacrifier » pour « sauver » le taux de croissance n’a aucun sens. Tout au moins pas dans le cadre d’activités non essentielles (que personne ne parvient à définir clairement…).
Nous sommes avant tout au service de notre planète. Cette crise, si cela était nécessaire, démontre les limites de la croissance et du développement. Nous les vivons aujourd’hui. Nous les subirons encore demain.
Il est grand temps de réfléchir à des changements majeurs dans notre façon de voir et de faire. Pour inverser cette tendance dévastatrice, pour repositionner l’enjeu de notre développement, bien trop au service de la finance aujourd’hui.
Vous qui nous lisez, vous êtes très certainement conscients de cela.
Nous aurons à cœur de vous questionner sur les alternatives qui s’offrent à nous.
Nous comptons sur vous, toujours et encore, et nous vous disons à très bientôt !
Jean-Charles Rinn, président d’Adam