Dzii dzii ! Doiiiing ! Bababam ! Scratch scratch ! Bang bang ! Schlak ! Grat-grat ! Scritch ! Brush brush ! Chpouing ! Chtonk ! À Sainte-Hélène, la vie des ateliers est rythmée par la musique des outils en action. Scies, toupies, raboteuses, ponceuses, marteaux, perceuses s’en donnent à cœur joie ! Derrière cette partition rythmée se cache la précision des gestes, la régularité des coups, l’expérience des mains. Pour mettre en musique ce savoir-faire d’excellence, Adam est engagée dans une démarche d’amélioration continue : la méthode POP (Pilotage Opérationnel de la Performance) !
Pas de playback chez Adam !
Ici, ce sont les interprètes qui donnent le la. Le collectif est une boussole au service de la performance. Faire le pari de l’humain comme facteur de développement économique, c’est bien le parti pris de Jean-Charles Rinn, PDG.
« Les salariés sont le moteur de l’entreprise », résume Hélène Rinn, responsable de l’amélioration continue, pour laquelle les conditions de travail sont indissociables du développement de l’activité. « Comprendre sa place dans l’entreprise, c’est prendre conscience du collectif et donner du sens à son travail », ajoute-t-elle.
Tous en chœur, reprenons le refrain !
La petite musique qui rythme le quotidien de l’entreprise ? Miser sur l’intelligence collective, permettre à chacun d’avoir une visibilité sur son activité et une plus grande autonomie de travail. Pour quelles finalités ? « La gestion du gaspillage, l’épanouissement de l’opérateur devenant acteur… et évidemment la satisfaction des clients », détaille Hélène Rinn.
Une partition bien réglée, comme du papier à musique
À la base de son organisation, Adam s’appuie sur les 5 étapes du « management visuel » : trier et enlever l’inutile, ranger, nettoyer, établir des règles collectives et progresser. Ce préalable acquis, le travail collectif est facilité et sécurisé. Le deuxième temps de la partition : la mise en place du « management visuel ». Une démarche au cœur de l’amélioration continue : les salariés participent au bon fonctionnement, jusqu’à proposer eux-mêmes les solutions aux éventuels obstacles rencontrés. La formation leur permet de s’inspirer, de s’aérer, de progresser…
Des instruments qui sonnent juste
Des outils pratiques ont été déployés progressivement pour jouer la partition de la participation et de l’amélioration. Chaque jour, les équipes commencent par un point de 5 minutes, baptisé POP 5 : autour d’un totem recensant les indicateurs de la veille, chacun fait remonter questions et problèmes rencontrés en matière d’activité, de sécurité et de qualité. La résolution est immédiate ou fait l’objet d’une « carte d’amélioration », traitée ultérieurement selon sa complexité. Les POP 15, POP 30 et POP 60 associent cadres et fonctions supports aux problématiques rencontrées jusqu’aux projets et décisions stratégiques pour l’entreprise. Un ensemble d’indicateurs permet de battre la mesure de l’activité au quotidien et de remonter les points d’amélioration.
Les Victoires enchantées
Mise en place depuis 3 ans, cette démarche s’avère positive et a valu plusieurs distinctions et labels à l’entreprise. « Nos collaborateurs se sentent en confiance pour pouvoir aborder les problèmes. Le retour en arrière serait impossible », reconnait Hélène Rinn. S’ils doivent désormais être retravaillés pour coller davantage aux projets, les indicateurs ont permis de révéler la nécessaire systématisation de l’auto-contrôle. Des opérations indispensables à chaque poste de travail pour une qualité des produits optimale. Et des clients comblés.