La chute de merrains, ça vous évoque quoi ?
Réaliser un coffret luxe à partir de chutes de merrains, ces fameuses lattes rectangulaires destinées à la tonnellerie, ça n’était pas gagné. Et pourtant… Adam vient de remporter le Prix Formes de Luxe dans la catégorie Coffret Vins & Spiritueux avec la confection de l’écrin Perrier-Jouët pour la gamme Belle Époque. Éco-conception et intelligence collective étaient au rendez-vous. Il n’y a pas de hasard.
Il fallait y penser !
Adam a été la seule entreprise de fabrication 100% France à avoir été nominée… et primée. Une première aussi avec la réponse apportée à la question, essentielle pour l’entreprise : comment utiliser des produits déclassés pour fabriquer des produits de luxe ? « Utiliser les chutes de merrains de chêne ayant servi à la fabrication de tonneaux pour réaliser des coffrets de champagne, il fallait y penser« , écrit Emballages Magazine. “Ce coffret est en bois de tonnellerie. Conçu de manière durable et sans compromis sur la qualité, le résultat final est assez époustouflant », commente Nicolas Mathieu, Eco-Design Packaging Innovation Manager chez Chanel.
Il faut le faire !
L’idée de départ venait de Perrier-Jouët… et Adam l’a mise en œuvre en mobilisant des PME françaises pour relever ce triple défi technique, économique et écologique. Au cœur du projet : gérer la complexité liée au tri et à l’assemblage de ces chutes en optimisant la matière. Après avoir défini les critères de tri, Adam a trouvé la matière auprès de Bellême bois, une scierie de feuillus en Normandie. Une fois sélectionnés et recalibrés, les merrains ont été transformés en panneaux par la société Gaspin. Adam a coordonné l’opération de panneautage, achevé l’usinage, l’assemblage et la finition des coffrets. « C’est une jolie victoire pour deux raisons : elle répond à nos préoccupations sur l’optimisation de la matière et elle a été remportée ensemble, avec nos partenaires industriels et le client… qui a dû faire quelques concessions esthétiques. Le chemin accompli avec Perrier Jouët a été assez exemplaire », commente Jean-Charles Rinn. La voie est ouverte !