… la démarche est forcément participative et immersive. Recruter des opérateurs et opératrices en transformation bois requiert un processus exigeant. Une exigence de rigueur pour répondre à la volonté d’Adam d’accueillir des profils qualifiés… de plus en plus rares sur ce secteur. Cette démarche a été entreprise grâce au partenariat avec Pôle Emploi.

Ressources rares
« Notre priorité est de renforcer les compétences dans l’activité seconde transformation (scierie et usinage). Or, nous connaissons une réelle difficulté à recruter des profils qualifiés dans cette filière, les jeunes ayant tendance à s’en détourner », commente Emmanuel Hauet, responsable des ressources humaines chez Adam. La solution : faire du sur-mesure et s’engager avec un projet monté de toutes pièces. Ça, Adam sait faire ! Grâce au partenariat avec Pôle Emploi, cet objectif a pu se réaliser.

Vous avez dit POEC ?
POEC comme Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective. Ce dispositif s’est déroulé en plusieurs temps. Étape n°1 :  organiser une journée recrutement en accueillant une dizaine de prétendants dans l’entreprise. Un processus auquel ont été associés les responsables d’ateliers. Étape n°2 : à l’issue de cette journée, 8 personnes ont suivi une formation sur 5 semaines. Un programme spécifique construit avec Pôle Emploi[1], l’ARFPIB[2] et la FIBNA[3], et financé par l’OPCO AKTO[4].

A formation calibrée…
Au programme, des formations techniques avec les formateurs du CFAIB[5]… sans oublier une sensibilisation à la RSE. Du côté de la pratique : une semaine d’immersion dans tous les ateliers pour comprendre l’environnement et les logiques de flux. Le tout complété par une formation à distance sur le bois. Cette formation calibrée a permis de répondre aux exigences d’Adam : connaissance des matériaux et des méthodes, culture du process industriel et de la filière bois, travail sur des sujets transversaux (qualité, maintenance, RSE, communication).

… personnes motivées !
Cette formation comportait deux objectifs : qualification et polyvalence, pour permettre aux opérateurs et à l’opératrice retenus de travailler sur les deux ateliers scierie et usinage. A l’issue de cette formation, trois personnes ont été recrutées : Isaac Laventure Darival, Guillaume Depoix et Aurélie Pesteil. Dans un premier temps pour un CDD avec, bien entendu, un objectif de CDI à la clé[6]. La formation ne s’arrête pas pour autant : un formateur partenaire suit le dispositif d’intégration et complète leur formation une fois par semaine. « Ce dispositif de recrutement a permis de sélectionner des personnes motivées, bien formées… et aujourd’hui fort bien intégrées dans l’entreprise », conclut Emmanuel Hauet.

[1] Frédérique Vennat, conseillère Entreprise
[2] l’Association Régionale de Formation Professionnelle des Industries du Bois
[3] Fédération des Industries du Bois de Nouvelle-Aquitaine, Bénédicte Ramirez Del Villar
[4] Pascale Roumanteau
[5] Centre de Formation d’Apprentis des Industries du Bois, Alice BetbederPatrick Barrau et Stéphane Dumartin
[6] sauf pour l’un d’entre eux, engagé directement en CDI, celui-ci ayant préalablement exercé en intérim